Da circa due anni ho iniziato la scansione di tutti i miei negativi, i primi risalgono al 1995, quando ho cominciato a fotografare.
Una sfilata di visi. Visi amati, conosciuti e sconosciuti, visi scordati.
I visi scordati mi hanno molto turbato. Sono tornati da me. Con alcuni di loro ho condiviso momenti perfetti, dolci, ridenti. Di altri però non ricordo nemmeno il nome.
Alcuni sono stati amanti. Un po' come in quella mostra di Sophie Calle (oppure era Annette Messager?) vista a Beaubourg prima del 2000, dove su un albero (o un vestito?) erano appese foto dei suoi amanti. Le descrizioni erano del tipo: "l'amavo perché indossava un pullover rosso", mentre io potrei dire "suonava la chitarra"...
Senza le foto per ricordarmeli li avrei persi per sempre o sarebbero tornati, gentili fantasmi a salutarmi?
Avrei ancora molto da dire su i miei fantasmi, quelli passati e presenti, i morti e i vivi, quelli buoni e quelli cattivi.
I segreti che fluttuano intorno e dentro di me, anche loro sono i miei cari fantasmi.
Ma un po' alla volta. Dopo tutto scrivere è difficile.
Alla prossima puntata.
Fantômes
Il y 2 ans, j'ai commencé à digitaliser mes négatifs, les premiers datent de 1995 mes débuts de photographe.
Un vrai défilé de visages. Visages aimés, visages connus et inconnus, visages oubliés.
Les visages oubliés m'ont beaucoup troublé. Ils me sont revenus. Avec certains d'entre eux j'ai partagé de beaux moments, des crises de fou rire, de la tendresse, même si parfois je ne me souviens plus de leur nom.
D'autres ont été des amants. Ça me rappelle une expo de Sophie Calle (ou bien de Annette Messager?), vue à Beaubourg dans les années 90, où sur un arbre (ou bien une robe?) étaient suspendues des photos de ses amants. Elle avait écrit des commentaire du genre "il portait un pullover rouge ". Moi je pourrais dire " il jouait de la guitare ".
Sans les photos je les auraient perdu pour toujours ou bien seraient-ils apparus un jour, gentils fantômes, pour me saluer?
J'aurais encore beaucoup à dire sur mes fantômes, ceux du passé et du présent, les morts et les vivants, les bienveillants et les malintentionnés.
Les secrets que je garde dedans, bien au chaud et qui se baladent avec moi, sont eux aussi de précieux fantômes.
Mais pas maintenant. Écrire c'est compliqué.
La suite au prochain numéro.
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